Artistes

BUSH Gallery

Gabrielle L’Hirondelle Hill (Metis, née à Comox, Canada ; vit à Vancouver, Canada), Peter Morin (Tāłtān, né à Telegraph Creek, Canada ; vit à Victoria, Canada) et Tania Willard (Secwépemc, née à Kamloops, Canada ; vit à Chase, Canada) composent ensemble ce déploiement de BUSH Gallery, un espace créé par un collectif d’artistes autochtones centré sur le territoire, les expériences et les droits autochtones. BUSH Gallery s’intéresse aux façons dont l’art – ses institutions, ses disciplines, ses histoires – peut être modulé en se concentrant sur le vécu, les savoirs, les traditions et les cultures autochtones. De manière décoloniale et déhiérarchisante, le collectif propose des méthodologies fondées sur des épistémologies impliquant que les corps et les esprits, à l’instar de la rivière, sont en constant mouvement.

Pays / Nations
Metis / Tāłtān / Secwépemc
Site Web
bushgallery.ca

Œuvres

BUSH Gallery : Diffraction. De la lumière et du territoire

Avec l’exposition Diffraction. De la lumière et du territoire, BUSH Gallery se penche sur les liens rhizomiques entre la lumière et la terre et les écologies qui en résultent. Le projet, réalisé en partie au cours de l’été 2021 pendant une résidence à Secwepemcúl̓ecw (sur la propriété familiale de Willard qui fait partie de la réserve de Neskonlith), examine les processus photographiques alternatifs et les implications politiques de la création in situ. Surgissant de leur activation au sein du territoire, les œuvres témoignent de l’influence de la lumière sur les matières organiques, qu’elle altère indubitablement sur son passage – permettant ici à la plante de se nourrir par photosynthèse, devenant là l’archive du temps passé ensemble sur le territoire. Tablant sur ces relations, le projet met en relief la notion de réseau et la question de la circulation des images photographiques en ligne, lesquelles subissent un recyclage infini sur la toile. Le processus de fixation derrière la photographie – dont l’ultime rôle est de capter sur la pellicule le déplacement des photons – est mis en tension avec les images éphémères et mobiles se retrouvant sur les réseaux sociaux. BUSH Gallery entrevoit la fixation de la lumière sur la terre comme un processus photographique, et fait  de la circulation de ces images en ligne une expression de liberté transcendant les frontières d’une réserve autochtone. Par exemple, le hashtag, emblématique de la culture web, est reproduit par les artistes avec de la peinture d’arpentage sur le sol de la réserve, où l’accès à internet demeure limité. De manière subversive et engagée, BUSH Gallery affirme que la nature est indissociable de sa représentation, supposant que le non-vivant et le vivant, y compris l’être humain, ne sont pas séparés du monde. Diffraction. De la lumière et du territoire multiplie les visions possibles, autant de réponses sensibles au monde qui nous entoure.